Turlande

Accueil » Turlande

Le site

Surplombant les Gorges de la Truyère, à la limite du Cantal et de l’Aveyron, près du village de Paulhenc, le rocher de Turlande surmonté de sa croix, domine la retenue de Sarrans et attire les amoureux des points de vue imprenables.

Pour les géologues, le site correspond au remplissage par un granite riche en quartz (donc très dur et blanc) d’une faille du vieux socle hercynien, de direction SE-NO, longue de dizaines de kilomètres. C’est à Turlande que l’érosion différentielle a le mieux dégagé le filon, puisqu’il atteint ici une hauteur de 40 m par rapport à l’encaissement. D’où le site de défense au moyen âge et aujourd’hui un point de vue exceptionnel sur la vallée de la Truyère.

Haut lieu prisé aussi des ornithologues qui viennent y admirer faucons pèlerins, aigles, grands ducs ou hirondelles des rochers, c’est là que se trouvent les vestiges d’un ancien village.

Actuellement la motte castrale, en demi cercle, appuyée à l’éperon rocheux est encore présente et on peut y accéder, à condition de s’avancer parmi la végétation, au pied du rocher.

Le fossé de défense qui l’entoure demeure bien visible.

Ne subsiste aujourd’hui que La Chapelle castrale dédiée à la Trinité et à la Vierge : Notre Dame de Turlande, qui a donné son nom à la paroisse actuelle.

Propriété de la mairie de Paulhenc, elle est inscrite à l’inventaire des monuments historiques français depuis 1996.

La chapelle

La Chapelle a été édifiée sur commande de Pierre de Turlande vers les années 1270 : les archives nationales font état d’un accord pris en 1275 entre le prieur de Paulhenc et Pierre de Turlande concernant les statuts et redevances à payer au prieur de Paulhenc pour cette chapelle. La statue de la vierge de Turlande date aussi de cette époque. (Elle est actuellement gardée, pour raison de sécurité, en un lieu moins isolé.)

La Chapelle a été consolidée en 1450, date de construction des contreforts. D’après les recherches de Monsieur Hennequin le retable a été offert par les fidèles au XVIIème siècle, et la cloche par Melle de Cantoinet, fille du seigneur de Pierrefort.

Après la Révolution, on vend tous les biens du clergé : le deux prairial de l’an IV (21 mai 1796). La Chapelle, qui n’a subi aucune dégradation, est mise en vente publique pour une mise à prix de 400 francs… mais il n’y a ni enchérisseur, ni adjudicataire. Une seconde mise en vente est organisée, avec le même résultat…

Au XIXème siècle, Turlande devient lieu de pèlerinage et La Chapelle demeure bien entretenue. Mais au cours du siècle suivant la ferveur devient moins grande, le site moins fréquenté et l’entretien moins régulier. Les photos ci-contre parleront mieux qu’un long discours sur son état actuel.