A la révolution le prince de Monaco ne possédait plus dans la paroisse de Paulhenc, dépendant de la seigneurie de Turlande, qu’un bois situé sous le rocher et dont les habitants avaient le droit d’usage.
Dans le cahier de doléances de la paroisse de Paulhenc il était demandé entre autre :
« conservation des privilèges du Carladez, consignés dans le procès verbal de la Coutume, de rapporter et être jugés par les officiers du baillage immédiat du Carladez, sans être assignés au Bailly des Montagnes d’Auvergne. »
(Il est à remarquer que le dialecte de Paulhenc est différend de celui de Pierrefort, c’est celui du Carladez)
Une autre remarque concerne les unités de mesures employées dans le paiement des redevances en nature à la seigneurie de Turlande: Elles ont de tous temps été comparables à celles de Mur-de-Barrez. Le « cartou » ( récipient servant à mesurer le grain ) de la chapellenie de Turlande était presque équivalent à celui du Mur.
On trouve sans doute là, un souvenir de l’appartenance de Turlande à la Viguerie de Mur-de-Barrez, aux temps carolingiens et à son attachement au Carladez.
La chapelle, qui avait été épargnée par les destructions des guerres de religion, appartenait alors au clergé et était restée très fréquentée par les gens du pays, à cause sans doute de leur vénération pour Notre Dame de Turlande et des reliques que la chapelle possédait. ( Voyez l’article sur l’histoire et les croisades)
Mais, pour renflouer les caisses de l’état, l’assemblée constituante déclara les biens du clergé, biens nationaux, le 2 novembre 1789.
La cloche de la chapelle, (offerte en 1700 par Mlle de Cantoinet, fille du seigneur de Pierrefort), fut alors cachée dans les bois de la Banide, où se cachait déjà le vicaire de Lieutadès: Jalabert, futur curé de Paulhenc.
Le 2 prairial de l’an IV ( 21 mai 1796) la chapelle fut mise en vente publique pour une mise à prix de 400 fr… Il n’y eut pas d’enchérisseur ni d’adjudicataire.
Une deuxième mise en vente fut organisée un peu plus tard, avec le même résultat.
On peut penser que le respect et la dévotion qui entouraient Notre Dame de Turlande dissuadèrent les plus téméraires…
Laisser un commentaire