L’histoire: Le pont de Tréboul.

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Existait-il un pont avant l’arrivée des Peyre dans la région? 

Peut être un pont de bois, nous n’en savons rien. Mais ce qu’il y a de sûr, c’est que la topographie de Tréboul se prête admirablement à l’édification d’un pont, avec le rocher qui émerge au milieu de la rivière à un endroit où celle-ci se rétrécit, mettant ainsi le pont à l’abri des crues subites et violentes de la Truyère.

En revanche, la construction d’un chemin pour desservir ce pont s’avère des plus difficile. Nous savons que plus tard il y eut un chemin dit « royal » passant par Tréboul et qui reliait Murat à Laguiole par Pierrefort et Lacalm, mais existait-Il alors?…vraisemblablement.

Quoiqu’il en soit, nous savons que les Peyre construisirent là un pont de pierre, vers les années 1280.

En effet, on trouve dans les documents du cartulaire de l’abbaye de Bonneval le procès verbal d’un compromis entre l’abbé de Bonneval et Guibert de Pierrefort, chevalier.( cartulaire de Bonneval, de Verlaguet, doc 1291) L’abbé de Bonneval disant « que le dit Guibert s’était emparé de l’entier bois de Rovenet, bien qu’il appartint par moitié à la grange de Fraissinet, que le même Guibert empêchait à tort le granger de Fraissinet de prendre possession des terres que Jordain Guibert, prêtre, avait légué par testament à Bonneval. Ces terres se trouvant dans les appartenances de Pierrefort, dans le fief du dit Guibert, que le dit seigneur pressant les hommes et les pagis de la dite grange de Fraissinet de participer pécuniairement à la construction et l’entretien du pont de Tréboul et d’y faire travailler les tenanciers de la dite grange de Fraissinet par bordes et manœuvres. »

C’est aussi à cette époque que Pierre de Turlande fit bâtir La Chapelle de son château de Turlande.

 La preuve en est l’accord pris en 1275, grâce à l’arbitrage de l’abbé de la Chaise-Dieu, Albert de la Molette, entre le prieur de Paulhenc et Pierre de Turlande concernant les statuts et les redevances à payer annuellement au prieur de Paulhenc pour cette chapelle qui dépendait de sa paroisse.(archives nationales P1373 2 fol 2179).

La Statue de la Vierge de Turlande date également de cette époque.

 Il n’est pas besoin ici de rappeler la célébrité de cette statue qui fut l’objet d’un culte suivi à travers les siècles ni les pèlerinages et offices qui furent célébrés à Turlande.

Il est remarquable de constater que la tradition orale voulait que la construction du pont fut contemporaine de l’édification de La Chapelle, ce qui est voici prouvé.

 Il est vrai qu’une autre tradition voulait que le pont de Tréboul data de la guerre de Cent ans, mais cette dernière supposition est peu vraisemblable, le pays étant ruiné à cette époque et les routiers n’étaient pas renommés pour être des bâtisseurs.

Les Turlande se sont alors éloignés de l’Auvergne pour se rapprocher des vicomtes de Carlat desquels ils espéraient une protection contre leur turbulent voisin le baron de Pierrefort; jusqu’à 1274 ils font hommage de leurs possessions à Hugues de Rodez; mais ils sont affaiblis, ils commencent à vendre…

A suivre…


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